Les plus grandes innovations sont nées de la méditation et du silence. Sans me prétendre inventeur, je ne puis vivre sans ce silence et cette méditation. Ma force est la force du silence.

Qui suis-je ?

Cette question est bien l’une des principales que l’on pose à notre époque. C’est d’ailleurs la question que tout le monde met en exergue depuis que la Révolution de mai 68 a ébranlé les repères traditionnels de notre société. Et cette question, les uns et les autres se la posent à un double titre : d’une part, parce que, depuis cette révolution, ils ne savent plus qui ils sont et d’autre part, parce que dans un monde où on ne parle plus de rien, il faut à tout prix parler de soi.

Que l’on n’y voit aucune présomption mais, malgré mon jeune âge, je crois fermement avoir dépassé cette question. Ainsi, ne me demandais-je point qui je suis mais plutôt : « Que fais-je ? » Mes actes me constituent et je suis constitué par mes actes : je suis ce que je fais. Je suis donc gérant d’une startup et administrateur d’une Fondation et j’espère transformer ma vie et celle de mon entourage à l’aune de l’éventuelle croissance que j’apporterai à la société. J’espère être une poussière de levain dans la pâte de mon pays.

Toutes mes intuitions sont nées d’une méditation silencieuse au sujet de l’absence. À l’instar de ce que disait un grand penseur : « le plus important dans la musique de Mozart, ce sont les silences ». Ne pourrait-on imiter cet auteur en prétendant que la plus belle chose qui soit, dans la vie d’entrepreneur, est le silence intérieur où naissent les concepts de demain.